Livre,
par J. Moden et J. Sloover, 328 p., 1980
Référence : ED00111
Quand le vent de la crise s’est levé, le patronat belge, par les mots, a tout naturellement suggéré, exigé un ordre économique où chacun serait remis à sa place, où l’entreprise, en fait, serait replacée au milieu du village.
Que dit ce discours ? Quel message révèle-t-il ? C’est à ces questions que Jacques Moden et Jean Sloover ont tenté de répondre. Minutieusement et sans a priori : ils ont lu et dépouillé tout ce que les patrons belges – monde secret mais non discret – ont dit, écrit, proclamé de 1973 à 1980.
Le livre rend compte d’abord d’une attitude foncièrement critique à l’égard des syndicats, d’une certaine gauche intellectuelle héritière de mai 68, de l’État-entrepreneur, de l’État-providence et de sa fiscalité « prédatrice ».
Quand l’attaque en règle cède le pas à la volonté résolue de restaurer la rentabilité des entreprises, de promouvoir le respect des lois – de toutes les lois – du marché, de favoriser la mondialisation de l’économie, l’analyse peut aussi prendre le relais de la description. On rattache ainsi sans peine le patronat à la nouvelle vague libérale qui imprègne aujourd’hui « l’air du temps ».
Ceux qui, comme le préfacier Jean Neuville, connaissent bien l’histoire sociale du pays, seront pourtant frappés, comme lui, par la constance et la longévité de certains thèmes.
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