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L'UEO et la présidence belge du second semestre 1996

Courrier hebdomadaire n° 1560-1561,
par C. Franck et D. Hermans, 60 p., 1997

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Référence : CH1560-1561


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Du 1er juillet au 31 décembre 1996, la Belgique a exercé la présidence du Conseil de l'Union de l'Europe occidentale. Le semestre présidentiel belge survient au moment où l'organisation européenne de défense issue du Traité de Bruxelles de mars 1948, des accords de Paris d'octobre 1954 et réactivée depuis la Déclaration de Rome d'octobre 1984, se trouve dans une phase évolutive dont les déterminants lui sont très largement exogènes. D'une part, l'avenir de l'UEO dépend des orientations que doit fixer la Conférence intergouvernementale chargée de réviser le Traité de Maastricht. Cette révision concerne notamment la définition d'une politique de défense de l'Union européenne qui doit naître du rapprochement de l'UEO avec l'UE voire de son intégration à celle-ci. D'autre part, l'UEO est aussi destinée à remplir la fonction de 'pilier européen' au sein de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Elle représente une des configurations du concept de Groupement de forces interarmées multinationales - GFIM (ou CJTF pour Combined Joint Task Forces), qui peut agir de façon 'séparable' de l'ensemble des forces de l'OTAN et de son commandement intégré, mais 'non séparée' de l'OTAN et de son appui logistique. Le concept des GFIM a été lancé par le sommet atlantique de janvier 1994 à Bruxelles ; il a fait l'objet de précisions apportées par la session ministérielle du Conseil atlantique de Berlin en juin 1996. Depuis la réactivation de l'UEO en 1984, jamais son agenda n'a été autant déterminé par des évolutions structurelles qui se jouent en dehors d'elle. Pour une période de deux ans au moins, du premier semestre 1996 sous présidence britannique au second semestre 1997 sous présidence allemande, l'UEO est engagée dans un processus d'adaptation aux nouvelles données de la construction de l'Union européenne et de la nouvelle architecture de sécurité européenne dont l'OTAN, elle-même en voie d'être réformée, reste la pièce-maîtresse. Dans pareil contexte, la présidence belge du second semestre 1996 ne pouvait que prendre acte de la phase d'attente où se trouve l'UEO et se devait surtout de travailler sur les données endogènes de son évolution. L'acquisition d'une capacité opérationnelle permettant de réaliser les missions que l'organisation s'assigne ou qui lui sont confiées par l'Union européenne est pour l'heure le principal facteur endogène. Le développement opérationnel de l'UEO implique une mise à disposition de forces, une structuration de la chaîne de commandement, des moyens d'observation et de renseignement, l'entraînement à des opérations communes. La présidence belge se donnera pour tâche principale de faire progresser ce développement. Celui-ci, ainsi, que la création d'une Organisation d'armement de l'Europe occidentale - OAEO, forment la substance de la Déclaration d'Ostende qui clôture la réunion ministérielle des 18 et 19 novembre. Mais cette déclaration exprime aussi deux autres préoccupations marquantes de la présidence belge: le rôle de l'UEO en matière de lutte contre les mines terrestres et le soutien de l'UEO à une force de maintien de la paix des Nations Unies en Afrique centrale. Outre l'implication de l'UEO dans la révision du Traité de Maastricht et son insertion, à titre de pilier européen, dans la restructuration en cours de l'OTAN, c'est bien la crise en Afrique centrale liée à la migration massive des réfugiés Rwandais dans l'Est du Zaïre qui aura constitué le principal dossier d'actualité politique immédiate de la présidence belge. On verra qu'en cette affaire, comme en d'autres, l'UEO a davantage confirmé sa capacité d'existence virtuelle qu'elle ne s'est manifestée comme un acteur politico-militaire d'envergure. L'analyse de la présidence belge doit être située dans une perspective historique, celle de la relance de l'UEO qui réactive une organisation qui tomba en léthargie dès qu'elle eût servi en 1954 de sas d'entrée pour l'Allemagne fédérale dans l'Alliance atlantique et l'OTAN. On présentera aussi les organes, groupes de travail et organismes subsidiaires. Quant à la présidence belge dont on rappellera les conceptions tant sur le rapport entre l'UEO et l'Union européenne que sur le rapport UEO-OTAN, on la verra s'activer à faire progresser le développement opérationnel de l'UEO. Elle s'efforcera aussi de susciter une participation à une force multinationale qui aurait dû se déployer, à des fins humanitaires dans l'Est du Zaïre. Cette initiative échouera toutefois devant les réticences britannique, portugaise et néerlandaise. La présidence belge sera davantage suivie sur le dossier de la prohibition des mines anti-personnel et de l'action humanitaire de déminage de ces armes qui causent de cruels dommages aux populations civiles.
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