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Le CRISP poursuit la publication de l'estimation du taux de syndicalisation en Belgique. La dernière livraison du Courrier hebdomadaire consacrée à ce sujet couvrait la période allant de 1972 à 1981 (1). Le présent Courrier couvre les dix années suivantes. Comme l'étude précédente, celle-ci comprend un examen de l'évolution de l'implantation syndicale. Les variations des effectifs syndicaux par centrale, par catégorie (ouvriers, employés, services publics) et par province sont analysées. Ensuite, pour le calcul des taux de syndicalisation, la méthodologie utilisée est celle mise au point dès les origines du CRISP par Jean Neuville. C'est ainsi que, dans la continuité des études précédentes, nous avons donné à la notion de syndicables, dénominateur des taux, le même contenu qu'auparavant. Les mêmes rectifications ont été apportées aux chiffres de l'ONSS pour tenir compte des doubles emplois dans l'enseignement. L'estimation des travailleurs frontaliers est celle publiée par le Ministère de l'Emploi et du Travail dans la série 'Estimation de la population active au 30 juin'. Les travailleurs frontaliers sont, comme auparavant, considérés comme appartenant à la catégorie des ouvriers. A partir de 1985, les statistiques des chômeurs complets indemnisés ne comprennent plus les chômeurs âgés. Nous les avons cependant ajoutés pour assurer la continuité de la rubrique chômeurs. Comme auparavant également, les chômeurs mis au travail par les pouvoirs publics sont considérés comme appartenant à la catégorie des ouvriers. Cette rubrique disparaît à partir de 1988. Pour le numérateur des taux, les syndiqués, les sources utilisées sont, comme auparavant, les chiffres d'effectifs publiés par les organisations syndicales. Les chiffres publiés par la FGTB et la CSC permettent des ventilations géographiques et par catégories (ouvriers, employés, services publics), tandis que la CGSLB ne fait pas connaître ces répartitions. C'est pourquoi les taux par catégorie ne tiennent pas compte du syndicat libéral. Enfin l'étude est complétée par une comparaison des taux récemment publiés par l'OCDE avec les taux publiés par le CRISP. Cette comparaison débouche sur une confrontation des méthodologies, qui renvoient elles-mêmes aux conceptions du mouvement syndical qui sont sous-jacentes aux choix opérés dans les données prises en compte dans les calculs. (1) 'L'évolution du taux de syndicalisation 1972-1981', Courrier hebdomadaire, CRISP, n° 1147, 1987.