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CH1330-1331 Agrandir l'image

La nomination de l'évêque de Namur

Courrier hebdomadaire n° 1330-1331,
par E. Arcq et P. Blaise, 55 p., 1991

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Référence : CH1330-1331


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Dans une société fragmentée notamment selon le clivage philosophique, la nomination d'un évêque diocésain est un fait politique dans la mesure où elle touche à l'exercice de l'autorité dans l'une des principales composantes de la société. Le mode de structuration du 'monde' catholique recèle une particularité que n'ont pas les autres 'mondes', celle de posséder, outre les divers pôles socio-politiques autour desquels gravitent des ensembles d'organisations, un pôle religieux. Les débats suscités à l'occasion d'une nomination importante dans la sphère religieuse et les effets d'une telle nomination ne sont pas sans avoir des répercussions sur l'ensemble du monde qui se réfère à la foi chrétienne, et même bien au-delà, car les changements d'équilibres au sein d'un des mondes est susceptible d'influencer l'équilibre des 'mondes' entre eux. Si traditionnellement une large autonomie par rapport au pôle religieux existe dans la gestion des organismes laïcs chrétiens, l'évolution récente, dans la lignée des options doctrinales du Vatican et de la politique de nominations que celui-ci mène en soutien à ces options, éclaire d'un jour nouveau cette autonomie et a commencé d'en dévoiler certaines limites. C'est notamment sur cette toile de fond que le présent Courrier hebdomadaire se propose de décrire le processus de la nomination de l'abbé André Léonard comme évêque de Namur. Ordonné prêtre en 1964, André Léonard fut promu docteur en philosophie à l'Université catholique de Louvain en 1968. Il fut chargé de recherche au Fonds national de la recherche scientifique de 1970 à 1974, chargé de cours à l'Université catholique de Louvain de 1974 à 1976 puis professeur à partir de 1976. En 1980, il fut nommé professeur ordinaire à la même université. Son enseignement portait sur la philosophie morale, la métaphysique et l'explication d'auteurs modernes, en particulier les idéalistes allemands. Parallèlement à ses charges académiques, A. Léonard fut, de 1967 à 1978, membre de la direction du Séminaire Léon XIII à Louvain et depuis 1978 président du Séminaire Saint-Paul à Louvain-la-Neuve. Parmi les publications scientifiques d'A. Léonard, on compte La foi chez Hegel (1970), Commentaire littéral de la logique chez Hegel (1974), Pensées des hommes et foi en Jésus-Christ (1980), Les raisons de croire (1987) et Cohérence de la foi (1989). Il succéda le 14 février 1987 à Monseigneur Ph. Delhaye (1), professeur de théologie à l'Université catholique de Louvain, comme membre de la Commission théologique internationale (CTI), présidée par le cardinal J. Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. En 1986, A. Léonard se présenta, en même temps que d'autres candidats à la succession d'E. Massaux au rectorat de l'Université catholique de Louvain. Il ne fut pas désigné. En 1986 également, il fut proposé à l'épiscopat lors de la nomination du successeur de G.-M. van Zuylen, évêque de Liège. Le pape Jean Paul II avait alors rencontré les souhaits exprimés par la Conférence épiscopale belge et nommé A. Houssiau, ancien doyen de la Faculté de théologie de l'Université catholique de Louvain. Critiqué pour son orientation doctrinale, A. Léonard est contesté par la majorité des collaborateurs – clercs et laïcs – de l'évêque sortant, qui voient en lui le promoteur d'une tendance conservatrice actuellement dominante à la Curie romaine. Le Vatican imposa un évêque au diocèse en dépit de l'avis défavorable de nombreuses personnes actives dans les structures de l'Eglise diocésaine et belge. Les faits qui ont marqué le renouvellement de l'équipe dirigeante du diocèse de Namur sont l'occasion d'analyser non seulement le processus interne de décision de l'Eglise catholique mais également les rapports que celle-ci entretient avec les autres composantes de la société. Le présent Courrier hebdomadaire fait le point sur cette nomination et se propose d'éclairer ceux qui tenteraient d'en évaluer les conséquences dans le contexte socio-politique actuel. A cette fin sont décrits brièvement le statut et les pouvoirs de l'évêque dans l'Eglise catholique et l'organisation des diocèses, en particulier du diocèse de Namur. Ensuite sont examinés les étapes de la procédure de nomination et les modes d'intervention de divers groupes et personnes ayant réagi à l'intérieur et à l'extérieur du diocèse. Les premières décisions et la politique mise en oeuvre par le nouvel évêque sont enfin brièvement passées en revue. (1) Un décret de la Conférence épiscopale belge de 1970 a rendu facultatif l'usage des titulatures. Dans cette étude, nous n'utiliserons donc pas les titres honorifiques tels que Monseigneur, chanoine honoraire, etc.

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