Courrier hebdomadaire n° 1707-1708,
par C.X. Jacques et C. Boromée, 89 p., 2001
Référence : CH1707-1708
À l’issue des élections du 13 juin 1999, la nouvelle coalition gouvernementale fédérale formée sans les sociaux-chrétiens et avec, pour la première fois, les écologistes, entendait marquer le changement par rapport aux gouvernements précédents présidés par des sociaux-chrétiens flamands. Sur le plan symbolique, la nouvelle équipe laissait entendre que sa cohésion interne reposerait autour d’un projet de société et non pas sur un programme de réformes institutionnelles. Elle pensait pouvoir aborder ces discussions dans une optique novatrice, dans le respect du point de vue des uns et des autres, pour une amélioration de la structure fédérale qui soit profitable à toutes les composantes de l’État fédéral. Le programme du gouvernement fédéral prévoyait en effet que les réformes institutionnelles seraient discutées au sein d’une instance étendue à toutes les formations démocratiques, tant de la majorité que de l’opposition, du niveau fédéral et des entités fédérées : la Conférence interparlementaire et intergouvernementale du renouveau institutionnel. La CIIRI (ou selon d’autres sigles en usage, la COREE ou la COSTA) était une nouveauté dans la mesure où l’accent était mis davantage sur la représentation de l’autorité fédérale et des entités fédérées que sur l’opposition entre les deux communautés. Mais elle a été amenée à travailler dans un contexte politique où les francophones refusaient toute réforme substantielle de la structure fédérale et dans la foulée de la législature précédente, où des poussées régionalistes ou communautaristes se sont manifestées en Flandre. Charles-Xavier Jacques et Charles Boromée livrent une description approfondie du contexte politique dans lequel la Conférence a été mise en place. Partant de l’ordre du jour qu’elle a suivi, ils rendent compte du déroulement des réunions. Les accords sur lesquels les travaux ont débouché (la régionalisation de l’agriculture et du commerce extérieur) sont analysés en détail. Ils sont resitués par rapport aux problèmes fondamentaux qui ont surgi au sujet du refinancement des communautés et à d’autres revendications flamandes, et qui ont été traités en dehors de la Conférence (les accords dits de la Saint-Éloi, de la Sainte Thérèse et de la Saint Polycarpe). Les auteurs ont été attentifs à montrer tant les difficultés pour les francophones d’établir une stratégie cohérente que le poids joué par la Volksunie, absente de la coalition fédérale mais indispensable à la formation et au maintien d’un gouvernement flamand sans les sociaux-chrétiens.
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