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CH1476-1477 Agrandir l'image

Une législature de réformes institutionnelles

Courrier hebdomadaire n° 1476-1477,
par E. Lentzen, 68 p., 1995

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Référence : CH1476-1477


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La déclaration gouvernementale, lue à la Chambre et au Sénat le 9 mars 1992 par le Premier ministre Jean-Luc Dehaene, situe d'emblée l'action du gouvernement au sein d'une société complexe vivant dans une 'période très confuse'. Elle fait en premier lieu écho au malaise d'électeurs, à leur 'mécontentement face au manque d'efficacité de notre système politique' que 'le niveau de vie élevé que nous connaissons en Europe et l'existence d'institutions élues et d'organes de concertation' n'ont pu empêcher, et au sentiment d'impuissance, de vulnérabilité et de peur ressentis par de nombreux citoyens. Les traits paradoxaux des perceptions du politique par les citoyens et des capacités d'action des pouvoirs publics sont ensuite énoncés : 'Leur confiance dans les autorités faiblit, précisément au moment où celles-ci ont étendu leur terrain d'action à quasi tous les domaines de la vie en société et ce, souvent à la demande expresse de ces mêmes citoyens. Nous sommes emportés dans un étrange tourbillon. La prospérité et les processus de production économique ont un impact profond sur le comportement individuel et collectif des citoyens, ce qui impose sans cesse de nouvelles tâches aux autorités. (…) Chacun de ces problèmes a trait au comportement humain et ne peut dès lors être uniquement résolu par de simples interventions techniques, règlements, loi ou moyens techniques. Ils relèvent en effet aussi de l'éducation, de l'éthique et de la mentalité. Les pouvoirs publics – dont le Gouvernement et le Parlement ne constituent qu'une partie, et au sein desquels la magistrature, l'appareil administratif et tous les responsables régionaux et locaux ont également leur place – se heurtent très souvent aujourd'hui aux limites de leurs capacités techniques et financières. (…) (L'influence des pouvoirs publics) dans de nombreux domaines de la société est devenue telle que l'ensemble devient difficile à gérer, d'autant plus que le consensus social dans bien des domaines est plus difficile à réaliser. En tant que représentants politiques démocratiquement élus, nous assumons une large responsabilité dans la société. Au travers des débats que nous menons et des choix que nous opérons, nous devons être parmi les initiateurs de la rénovation sociale. Mais nous ne pouvons pas assumer cette tâche seuls. Au cours des dernières années, nous avons eu la tentation, et nous avons parfois été contraints, d'assumer toujours plus de responsabilités dans de très nombreux domaines. La politique doit pourtant éviter de donner l'impression qu'elle peut tout résoudre à la fois. Elle doit prendre des engagements clairs, créer le cadre nécessaire au développement de la vie économique, sociale et intellectuelle et essayer de formuler une réponse précise aux besoins et aspirations du citoyen'. Pour le gouvernement, 'apporter une réponse rapide et adéquate aux besoins de la société' passe par la conclusion d'un contrat avec le citoyen – contrat portant sur 'cinq grands défis sociaux' : 'la sécurité du citoyen', 'plus d'équité par une meilleure administration de la justice', 'une meilleure maîtrise de l'immigration', 'une politique de l'environnement plus poussée' et 'une société solidaire' -, mais 'suppose aussi la poursuite de l'élaboration de la structure fédérale de l'Etat, d'une part, et l'assainissement des finances publiques, d'autre part'. L'achèvement de la réforme de l'Etat fédéral – 'thème qui fait l'objet d'un large consensus entre la quasi-totalité des partis' – reste donc un des axes prioritaires de l'action du gouvernement social-chrétien/socialiste qui se met en place au printemps 1992. Cette coalition ne dispose pas de la majorité des deux-tiers requise par la révision d'articles de la Constitution ni des majorités spéciales requises pour l'adoption de certaines lois de réformes. La réalisation des intentions du gouvernement en matière institutionnelle exige donc des négociations avec des formations politiques appartenant à l'opposition. C'est à l'examen de ces réformes au cours de cette législature qu'est consacré le présent Courrier hebdomadaire. L'examen portera sur la présentation de projets et de propositions, sur l'engagement et le déroulement des négociations, sur les tensions qui les ont émaillées et sur les décisions auxquelles elles ont abouti dans un champ qui est celui des réformes institutionnelles au sens large. C'est-à-dire non seulement des réformes qui visent au règlement d'aspects des contentieux communautaires mais aussi, de façon générale, à l'aménagement et au fonctionnement de mécanismes institutionnels. La gamme des matières sur lesquelles portent ces réformes est très étendue, depuis le statut des parlementaires jusqu'au financement et à la comptabilité des partis politiques ou le contrôle des dépenses électorales. L'angle d'approche choisi privilégie les projets du gouvernement fédéral. De façon plus incidente, sont évoqués sans approfondissement, des problèmes sur des enjeux ayant des interférences avec le processus étudié, ainsi que des éléments de contexte ou encore des changements de structure ou des choix de stratégie décidés par les partis. Pour être complet, un bilan des décisions importantes qui ont marqué le déroulement de la législature doit comporter d'autres volets, qui feront l'objet d'une publication distincte.

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