Le projet de Stade national et les avatars de la décision politique

Par deux fois en quelques années, Bruxelles s’est portée candidate pour accueillir une compétition de football majeure. En 2010, elle s’est proposée pour être l’une des villes hôtes du Mondial 2018 ; mais la FIFA n’a pas retenu la candidature commune de la Belgique et des Pays-Bas, lui préférant celle de la Russie. En 2014, elle a fait de même pour l’Euro 2020 ; l’UEFA a tout d’abord répondu positivement à cette offre, avant de l’écarter trois ans plus tard.

Par deux fois, si Bruxelles n’a pu être l’un des théâtres de ces championnats, c’est parce qu’elle a pâti d’un défaut d’infrastructures : la FIFA a manifestement reculé devant l’état du stade Roi Baudouin, tandis que l’UEFA a craint que le projet de construction d’un Eurostadium sur le parking C du plateau du Heysel n’aboutisse pas à temps.

Depuis 2000, les débats politiques sont vifs pour savoir s’il convient de rénover le stade Roi Baudouin (qui ne répond plus aux normes européennes et internationales) ou de bâtir une nouvelle structure (divers emplacements étant envisagés dans ce cas). À ce jour, ce dossier n’a pas abouti, en dépit de multiples projets et études et de plusieurs engagements et décisions. Cette situation est notamment due à la multiplicité des acteurs en jeu et aux divergences de leurs intérêts : la Ville de Bruxelles, la Région de Bruxelles-Capitale et l’Autorité fédérale, bien entendu, mais également la commune de Grimbergen, la Région flamande, l’Union royale belge de football, le Royal Sporting Club Anderlecht, les promoteurs immobiliers, les organisateurs du Mémorial Van Damme, etc.

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