Gouverner, c’est prévoir

L’autre jour, dans un petit théâtre liégeois, un dragon ravageait les campagnes, attaquant les pauvres gens. Quand le monstre voulut s’en prendre à la fille de Charlemagne, l’irrévérencieux Tchantchès fit remarquer à son empereur que si celui-ci n’avait pas congédié le chasseur de dragons quelques années auparavant, croyant le danger écarté et voulant faire de modiques économies, ils n’auraient pas eu à faire à nouveau face au monstre. « Gouverner, c’est prévoir », souffle alors la marionnette pleine du bon sens du petit peuple à l’éminence incarnant les puissants.

Les deux années écoulées ont été marquées, sur le plan européen, par une succession de « crises » et de « surprises ». Celles-ci ont des conséquences douloureuses pour de nombreuses personnes et, plus largement, paraissent déstabiliser l’Europe et plusieurs institutions nationales et internationales. Était-il à ce point impossible de les anticiper ? La Commission européenne et les gouvernements des États membres n’ont-ils reçu aucun avertissement ?

 


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