Implantation syndicale et taux de syndicalisation (2000-2010)

Depuis sa fondation, le CRISP consacre périodiquement une livraison du Courrier hebdomadaire à l’implantation des syndicats et au taux de syndicalisation. La présente étude, qui poursuit ce travail, porte sur la période 2000-2010.

La recherche menée par Jean Faniel et Kurt Vandaele confirme la forte implantation des trois syndicats interprofessionnels : CSC, FGTB et CGSLB. Elle montre aussi que le taux de syndicalisation s’est globalement accru durant la décennie considérée, en raison essentiellement des affiliations d’employés, d’agents des services publics et de chômeurs. La Belgique est désormais le seul pays de l’Union européenne dans lequel la syndicalisation est à la fois élevée et stable, voire en progression.

Si la CSC demeure le premier syndicat du pays, la FGTB est parvenue à résorber quelque peu l’écart avec sa principale concurrente. En outre, la FGTB a renforcé sa position dominante en Wallonie, où elle affilie plus de la moitié des travailleurs syndiqués. Pour sa part, la CSC demeure la première organisation syndicale de Flandre. La tertiarisation de l’économie explique en partie l’augmentation sensible des effectifs des centrales d’employés.

La première partie de l’étude expose en détail la méthodologie utilisée lors de l’analyse des données récoltées et agrégées par les organismes officiels et par les syndicats. Elle présente notamment le changement de méthode de comptabilisation opéré par la CSC au milieu des années 2000. La deuxième partie s’intéresse entre autres à l’évolution nationale et interprofessionnelle des effectifs des trois syndicats, à l’évolution de leurs centrales professionnelles et à leur implantation géographique. La dernière partie procède au calcul du taux de syndicalisation à proprement parler. Cette opération est également réalisée de manière spécifique pour les ouvriers, les employés, les agents des services publics, les chômeurs et les prépensionnés.

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