Né de la rencontre de citoyens francophones et néerlandophones, un nouveau courant d’opinion bruxellois commence à s’exprimer en 2003, avec la publication par l’asbl Manifesto d’un manifeste dénonçant l’inadéquation des institutions politiques à la réalité multilingue et multiculturelle de Bruxelles.
La naissance de deux autres associations, bruXsel forum et Aula Magna, le succès de l’appel « Nous existons ! », les États généraux de Bruxelles et la création d’un nouveau parti, Pro Bruxsel, démontrent qu’une dynamique originale est à l’œuvre à Bruxelles, qui milite pour une profonde réforme du cadre institutionnel bruxellois.
Jean-Paul Nassaux décrit la naissance de ce nouveau mouvement bruxellois. Il analyse la nature et la dynamique de ses principaux acteurs, le contenu de leurs revendications et les critiques dont elles font l’objet. Il interprète l’action du mouvement sous l’angle institutionnel, mais aussi en fonction de l’axe droite-gauche.
Avec parmi ses idées phares la promotion du multilinguisme, le rôle international de Bruxelles, la création d’une communauté urbaine et le réexamen du rôle des communes, ce nouveau mouvement bruxellois porte un projet à fortes implications économiques, sociales, urbanistiques et communautaires, qui ne peuvent que susciter le débat.