La représentation des femmes en politique (1994-2013)

Depuis 2002, la loi impose la présence d’un nombre égal de femmes et d’hommes sur les listes de candidats aux élections, et la Constitution oblige les divers gouvernements du pays à comporter des personnes des deux sexes. Incontestablement, ces mesures se sont traduites par une augmentation significative de la proportion de femmes parmi les représentants politiques. Cependant, aujourd’hui encore, rares sont les assemblées ou les exécutifs dans lesquels on compte un nombre équivalent de femmes et d’hommes, quel que soit le niveau de pouvoir. Ainsi, les femmes ne constituent en moyenne que 40 % des parlementaires et 30 % des ministres.

Ce Courrier hebdomadaire retrace tout d’abord l’évolution de la législation visant à favoriser la représentation des femmes en politique, avant de dresser le panorama des règles en vigueur actuellement. Ensuite, Sophie van der Dussen étudie une double évolution : d’une part celle de la proportion de femmes élues lors des différents scrutins qui se sont tenus depuis 1994, d’autre part celle de la proportion de femmes présentes dans les divers organes législatifs et exécutifs du pays durant les vingt dernières années. Afin de parvenir à une vision fine de la situation, de multiples ventilations sont opérées : par parlement et par gouvernement aux différents niveaux de pouvoir (européen, fédéral, régional et communautaire, provincial, communal), par régime linguistique et par parti politique. Les statistiques sont présentées à l’aide d’une quarantaine de tableaux commentés.

Enfin, l’auteure livre les résultats d’une enquête inédite, qu’elle a menée en juin-juillet 2013 auprès des 517 parlementaires qui siégeaient alors dans les assemblées directement élues du pays (Chambre des représentants, Sénat, Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, Parlement wallon, Parlement flamand et Parlement de la Communauté germanophone). Cette enquête dresse le profil-type des femmes parlementaires belges d’aujourd’hui et permet de le comparer avec celui de leurs homologues masculins.

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