Crise du politique :
les deux visages de Janus

En 1975, le groupe Supertramp intitule un album « Crisis, what crisis? ». À première vue, cette maxime pourrait s’appliquer à la vie politique belge des vingt-cinq dernières années. La situation y semble en effet paisible : la participation électorale dépasse les 80 % ; le Parlement fédéral n’a été dissous anticipativement qu’une seule fois depuis 1991 alors qu’il l’avait été à plusieurs reprises durant les deux décennies précédentes ; les transitions entre les gouvernements s’opèrent pacifiquement et sans trop de heurts, une certaine continuité marquant d’ailleurs les politiques menées (notamment sur le plan socio-économique).

Pourtant, à bien y regarder, la crise du politique souvent évoquée n’épargne pas vraiment la Belgique. Dans ce contexte, quelles formes prennent les crises de la politique traditionnelle ? Comment les principaux acteurs socio-politiques contribuent-ils eux-mêmes à les entretenir, voire à les amplifier ? Et quelles tendances visent au renouvellement de la démocratie ?

 

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