L’organisation de l’enseignement supérieur a été profondément transformée en Communauté française au cours des vingt dernières années, tant en ce qui concerne les universités que les institutions non universitaires (hautes écoles, écoles supérieures des arts, instituts supérieurs d’architecture et établissements d’enseignement supérieur de promotion sociale). Une dynamique de rapprochement des institutions a d’abord été enclenchée, suivie de l’intégration des diverses formes d’enseignement supérieur. Le point d’orgue actuel de ce mouvement est le décret du 7 novembre 2013 (dit décret Paysage ou décret Marcourt), qui réorganise le paysage de l’enseignement supérieur en privilégiant une logique de proximité géographique. Cette vaste transformation de l’enseignement supérieur est retracée et analysée en quatre livraisons du Courrier hebdomadaire.
Ce troisième tome est consacré à diverses fusions qui se sont déroulées au cours de la législature 2009-2014, dont certaines ont dévoilé des tensions importantes. Ces événements particulièrement significatifs se sont produits dans les provinces de Hainaut et de Luxembourg. L’étude présente d’abord l’absorption des FUCaM par l’UCL, en la replaçant dans son contexte hainuyer ; on y voit l’UMons s’affirmer de façon résolue et afficher de très grandes ambitions sans craindre de se heurter à l’ULB ou à l’UCL. Elle présente ensuite les fusions de hautes écoles qui ont eu lieu dans le Luxembourg. Plusieurs options y étaient disponibles. Celle de la fusion des établissements luxembourgeois avec des homologues d’autres provinces a finalement prévalu : la HE Blaise Pascal a fusionné avec l’HENAM namuroise pour donner naissance à l’HENALLUX, et la HE Robert Schuman s’est engagée dans un processus de fusion avec la HE Charlemagne liégeoise que pourrait rallier la HE Albert Jacquard namuroise.