En Belgique francophone, les deux premières années de l’enseignement secondaire sont en principe communes à l’ensemble des élèves. C’est donc à leur entrée en 3e année que ceux-ci s’orientent vers l’une ou l’autre filière (générale, technique ou professionnelle).
L’ensemble des acteurs scolaires s’accordent pour reconnaître l’insuffisance du mode d’organisation actuel de ce « tronc commun ». Ils pointent la faiblesse moyenne des acquis de base des élèves de 15 ans, ainsi que de forts écarts selon l’origine sociale. Les conséquences négatives de cette situation sont multiples pour le monde de l’école : dévalorisation des filières technique et professionnelle, décrochage scolaire, ségrégation scolaire doublant et renforçant la hiérarchie sociale, etc. À ce diagnostic partagé répondent divers projets de réforme. Certains appellent à des aménagements du tronc commun dans ses limites actuelles des deux premières années de l’enseignement secondaire. D’autres préconisent de le prolonger jusqu’en 3e, voire en 4e année.
Le présent Courrier hebdomadaire fait état des positions des principaux acteurs intervenant dans le débat : ministre en charge de l’Enseignement obligatoire, partis politiques (PS, MR, Écolo, CDH et FDF), fédérations de pouvoirs organisateurs (CPEONS, FESEC et SEGEC), fédérations d’associations de parents (FAPEO et UFAPEC), syndicats (CSC, FGTB et CGSLB), organisations du monde associatif (APED et CEDEP), groupes de réflexion à visée prospective (ADEPT et Méta-Éduc), organisations patronales (FEB, BECI, UWE et VOKA) et chercheurs universitaires. Dominique Grootaers offre ainsi les clés pour comprendre l’un des principaux points des discussions qui animent la Communauté française quant à la perspective d’une large réforme des structures de l’enseignement secondaire.