Afin de donner davantage de cohérence et de visibilité à son action extérieure, l’Union européenne a introduit le 1er décembre 2009 une nouvelle figure sur la scène internationale : le haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. Instituée par le Traité de Lisbonne, cette fonction comporte trois volets : vice-présidence de la Commission européenne, présidence du Conseil des Affaires étrangères et mandat du Conseil de l’Union européenne.
Le premier titulaire du poste était appelé à jouer un rôle particulièrement important dans la détermination de ses tâches, de ses responsabilités et de ses relations avec les diverses instances européennes. Le Traité de Lisbonne n’avait défini ces différents points que de façon incomplète et ambiguë. La place de la nouvelle fonction sur l’échiquier européen dépendait donc, en partie, de la manière dont le premier haut représentant défendrait son champ d’action et dont il se positionnerait vis-à-vis de la Commission européenne, du Conseil de l’Union européenne, du Conseil européen et du Parlement européen.
Le présent Courrier hebdomadaire analyse la manière dont la haute représentante Catherine Asthon a investi sa fonction au cours des trois premières années de son mandat. Il étudie notamment la mise en place du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Bien qu’elle ait été confrontée à une réelle hostilité de la part de plusieurs institutions européennes, et en dépit de quelques échecs, Catherine Ashton a su faire respecter sa fonction et lui assurer un rôle de premier plan.