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Dans la nuit du 28 au 29 avril 2001, le groupe de travail sur le fonctionnement des institutions bruxelloises concluait l’accord dit du Lombard au terme d’une deuxième phase de travaux commencée le 23 mars. En veilleuse depuis mai 2000, les travaux avaient repris à un rythme accéléré après l’accord fédéral du Lambermont-bis conclu le 23 janvier 2001. La deuxième phase de réunions fut relativement brève, mais le débat institutionnel bruxellois ne s’était jamais tout à fait interrompu. Dès juin 2000 en effet, les partis flamands réaffirmaient leurs revendications relatives à une meilleure représentation au Conseil de la Région de Bruxelles-capitale et menaçaient de bloquer, à partir de 2001, les moyens régionaux supplémentaires destinés à la Commission communautaire française et à la Commission communautaire flamande si aucun progrès n’était enregistré à propos de leur exigence. Le lien entre une avancée sur la représentation flamande dans les institutions bruxelloises et la question du ralliement des voix de la Volksunie au vote des deux projets de lois spéciales concrétisant l’accord du Lambermont plaça un moment le groupe de travail bruxellois au centre du jeu politique belge. L’étude de Jean-Paul Nassaux s’ouvre sur l’été 2000, avec les premières polémiques visant le financement régional des matières communautaires, pour se clôturer en mai 2001 après l’accord dit du Lombard. L’auteur décrit les conséquences de l’accord du Lambermont sur les préoccupations francophones et flamandes liées au statut de la Région de Bruxelles-capitale, qui amenèrent les différents acteurs à redéfinir les positions qu’ils allaient défendre au groupe de travail. Jean-Paul Nassaux relate avec précision les divers épisodes de la négociation et présente le contenu de l’accord dans sa dimension politique.