Courrier hebdomadaire n° 1664,
par P. Dumont et L. De Winter, 59 p., 1999
Référence : CH1664
Le processus de formation du gouvernement en Belgique est sans doute le plus complexe des pays de l’Union européenne : les résultats électoraux des partis ne déterminent pas automatiquement leur entrée au gouvernement ; depuis les années 1970 la Belgique détient le record de fragmentation du système de partis ; la compétition électorale est multidimensionnelle et un grand nombre de contraintes formelles et informelles rendent la tâche des responsables politiques particulièrement délicate. La formation du gouvernement est le processus central de la vie politique car il fixe non seulement sa composition politique mais détermine aussi le programme généralement complet et détaillé des politiques à mener, le calendrier pour sa réalisation et les procédures de règlement des conflits potentiels entre partenaires. Ces mécanismes limitent fortement le pouvoir discrétionnaire des ministres et le droit d’initiative des groupes parlementaires de la majorité car toute remise en question unilatérale de l’accord de gouvernement peut signifier l’éclatement de la coalition. Comment est-on arrivé à cette suprématie du processus de formation sur tous les autres moments de la vie politique belge et à ce niveau de complexité extrême ? C’est à cette double question que répond l’analyse longitudinale de la naissance et du maintien des gouvernements belges de l’après-guerre. À l’heure où la nouvelle coalition mauve-verte, inédite dans sa composition, balaye un bon nombre de coutumes, l’étude dégage les caractéristiques récurrentes de notre système politique qui permettent de mesurer l’ampleur du changement actuel et d’évaluer ses conséquences.
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