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Six fédérations de sport de ballon

Courrier hebdomadaire n° 1523-1524,
par G. Derèze, 57 p., 1996

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Référence : CH1523-1524


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Dans ce numéro du Courrier hebdomadaire est rassemblé un certain nombre d'informations concernant six fédérations de sports de ballon, celles du rugby, volleyball, handball, basket-ball, football et football en salle, à un moment où de nombreux bouleversements (entre autres juridiques et organisationnels) agitent le 'monde du sport' et se profilent à l'horizon. Ce sont les sports de ballon les plus anciennement pratiqués en Belgique (en plein air ou en salle, à l'exception du football en salle), les plus massivement pratiqués (même si pour le rugby, par exemple, la pratique reste relativement peu importante) et les plus en relation les uns avec les autres, du moins en termes de recouvrement du public potentiel et de recherche de sponsoring. L'objectif poursuivi est triple : cerner brièvement le contexte institutionnel et théorique dans lequel se meuvent les fédérations sportives, porter un regard sur l'organisation, la structure, le budget, les affiliations des six fédérations sportives, et enfin envisager quelques pistes interprétatives en termes d'enjeux. Le texte est structuré autour de ces trois aspects. Ce qui retiendra spécifiquement notre attention, ce sont les fédérations en ce qu'elles sont 'des associations qui, par spécialité, regroupent tous les acteurs de leur sport (joueurs, même les plus jeunes, entraîneurs, dirigeants, etc.). Ce sont elles qui organisent les compétitions, forment et accréditent les arbitres, tranchent les litiges éventuels, adaptent, imposent les règlements' (1) et participent à la construction sociale, culturelle, économique et politique du sport dans notre monde contemporain. Bien sûr, l'histoire de chaque fédération est liée à des circonstances, des personnalités, un contexte singulier et le développement de chaque sport (tant au point de vue de la pratique que de l'institutionnalisation) est particulier et dépend des évolutions propres et des 'mouvements de société'. D'un autre point de vue, il n'est sans doute pas exagéré de soutenir que les questions de pouvoir sont au coeur de la dynamique de la plupart des fédérations et qu'elles peuvent expliquer des événements comme la disparition d'archives ou la rétention d'informations. Par ailleurs, nous ne sommes à l'abri ni d'un oubli (dont la provenance peut être multiple) ni d'une erreur dans cette approche des fédérations sportives qui sont des institutions, des lieux à la fois concurrents et profondément reliés les uns aux autres. Ces univers parfois retranchés, parfois peu organisés sont pourtant en relation relativement étroite avec la vie concrète de centaines de milliers de personnes (des professionnels les mieux payés aux pratiquants les plus ludiques) qui, semaine après semaine, foulent les gazons ou usent les parquets. Nous devons également constater que 'les fédérations sportives ont à gérer des relations avec des partenaires d'un type nouveau : les entreprises, les médias, les organisateurs d'événements. Simultanément au développement du sport, ces dernières années ont vu les valeurs symboliques du sport de compétition s'étendre dans d'autres domaines de la vie sociale : monde des affaires, show-biz, politique, ... L'esprit de compétition se généralise, il n'est plus l'apanage de la seule pratique sportive. Observant cette extension, Alain Ehrenberg (2) souligne que les activités sociales ont érigé le sport en un véritable «référent générique de l'excellence». Le sport a une valeur d'exemple, de modèle. Il devient un vecteur de communication à travers la publicité et le sponsoring, l'objet de spectacles et de shows médiatiques ou encore un support pour les nouveaux managers' (3). Dans un sens proche de ce qui vient d'être avancé, nous pensons qu'on ne peut pas 'analyser un sport particulier indépendamment de l'ensemble des pratiques sportives (et qu')il faut penser l'espace des pratiques sportives comme un système dont chaque élément reçoit sa valeur distinctive. Autrement dit, pour comprendre un sport, quel qu'il soit, il faut reconnaître la position qu'il occupe dans l'espace des sports (...). Cet espace des sports, il faut ensuite le mettre en relation avec l'espace social' (4). Implantant notre travail dans cette perspective générale, nous souhaitons contribuer à ouvrir un débat qui, au vu des enjeux, concerne l'ensemble de la société et non pas les seuls 'sportifs'. A un moment où l'on parle abondamment de changements, de perturbations, d'évolutions inéluctables dans le monde du sport, il est important d'essayer de se donner les moyens de la réflexion critique, car l'organisation du sport est tout autant le miroir de notre société qu'un agent constructeur important (en termes économiques, politiques, identi-taires, ...) de cette même société. En effet, nous pensons, avec Marc Augé, que 'le sport apparaît comme exemplaire du social (...). Historiquement le sport moderne ne peut pas se définir comme le simple prolongement des jeux anciens, et sociologiquement, notamment par la violence qu'il met en oeuvre et en règle, le sport moderne apparaît comme un phénomène hautement caractéristique de notre civilisation' (5) […] (1) 'La fiche de l'actualité «Sport et société»', Le Soir, 15 mai 1996. (2) A. EHRENBERG, Le culte de la performance, Paris, Calmann-Lévy, 1991. (3) E. LEDOS, 'Quel marketing pour les fédérations sportives ?', Revue française du marketing, n° 3, 1992,51. (4) BOURDIEU, 'Programme pour une sociologie du sport', Choses dites, Paris, Minuit, 1987, pp.203-204. On peut, par ailleurs, considérer que les sports de ballon sont un sous-espace de cet espace des sports. (5) M. AUGE, 'Sports, médias et société', Sport, n° 150, 1995,7. Marc Augé se réfère ici précisément à N. ELIAS, E. Dunning, Sport et civilisation, Paris, Fayard, 1994.

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