En savoir plus
Au moment où la psychiatrie belge connaît des mutations importantes suite à la réforme instituée par l'arrêté royal du 10 juillet 1990 mettant en place de nouvelles structures, une étude descriptive de l'offre hospitalière psychiatrique bruxelloise est nécessaire (1). Le paysage psychiatrique bruxellois diffère nettement de celui des autres régions du pays, que ce soit par la diversité des institutions ou des sources de financement. Le nombre de lits psychiatriques est largement inférieur au chiffre prévu par la programmation hospitalière ; par contre le nombre de services de santé mentale par mille habitants est supérieur au reste du pays. Le présent Courrier hebdomadaire a pour objet à la fois l'analyse de l'évolution chiffrée de la psychiatrie bruxelloise et de ses caractéristiques comparées, soit à celles des autres régions soit à celles du pays. Les données présentées ici proviennent de l'Administration centrale du Ministère de la Santé publique et de l'INAMI. Ce sont des données détaillées mais regroupées par type d'institutions et de services. Les données permettent de connaître l'évolution de certaines caractéristiques à l'intérieur des mêmes catégories de services et des différences entre ces catégories. Après un rapide historique de la psychiatrie belge, nous décrivons les données globales relatives à l'offre, l'utilisation et les moyens financiers aux services psychiatriques avant de nous attacher plus spécifiquement à la structure hospitalière détaillée de Bruxelles. L'activité des hôpitaux fait l'objet d'un chapitre reprenant les journées d'hospitalisation, les taux moyens d'occupation des lits et la durée moyenne de séjour. Ensuite, sur base des chiffres fournis par l'INAMI, l'activité médicale des hôpitaux est analysée : cinq groupes d'hôpitaux ont été établis pour lesquels sont repris la description des prescriptions médicales et le coût global de l'hospitalisation. Enfin nous constatons à l'aide d'une étude de la clientèle des hôpitaux bruxellois que Bruxelles n'est pas une entité close sur elle-même : des Bruxellois sont pris en charge hors de Bruxelles et des non-bruxellois sont soignés à Bruxelles. De même le taux brut d'hospitalisation varie à Bruxelles de commune à commune. Une annexe examine l'évolution des prestations techniques en psychiatrie, leur coût et leur quantité. (1) Les données présentées ici ont été recueillies dans le cadre d'une étude réalisée à la demande des ministres J. Chabert et J.-L. Thys. L'institution d'accueil fut la Ligue bruxelloise francophone pour la santé mentale.