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L'invasion du Koweït par l'Irak le 2 août 1990 et les développements internationaux qui en ont découlé – principalement les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et la décision américaine d'intervenir militairement le 16 janvier 1991 en coalisant des intérêts occidentaux – ont cristallisé les perceptions de l'état des rapports de force internationaux, des équilibres politiques et des déséquilibres économiques qu'ils sous-tendent. Face à l'urgence et à la gravité de la situation au Moyen-Orient, les points de tension, les enjeux et les stratégies mis en oeuvre en d'autres lieux de la planète ont été relégués, momentanément, au second plan de l'information internationale. L'évolution des événements ayant pour terrain d'action le Moyen-Orient a amené une intense activité d'institutions internationales ainsi que des prises de position et des décisions des Etats, décisions d'une grande gravité, dont les légitimations sont marquées par la diversité et l'ambiguïté des arguments. En Belgique, les lieux de débats et de décision sont multiples. Il importe de les distinguer par rapport à la focalisation de parties de l'opinion sur certains événements comme la libération des otages belges en Irak, l'expiration de lultimatum' des Nations-Unies, le refus ponctuel de livrer des obus à la Grande-Bretagne ou l'envoi des Mirages belges en Turquie. Le gouvernement belge a été amené à prendre un certain nombre de décisions en regard de la situation de petits pays dans le concert des nations occidentales constituant, pour la circonstance, la coalition anti-irakienne. La Belgique a une faible capacité d'influencer le cours des événements