Le 14 octobre 2018, les électeurs des 19 communes de la Région bruxelloise ont procédé à l’élection de leurs 695 conseillers communaux. Le taux de participation, qui est le plus faible des trois régions du pays, s’est élevé en moyenne à 84,3 % du corps électoral.
Dans la majorité des communes, la liste qui avait obtenu le plus grand nombre de votes en 2012 voit son assise électorale s’éroder et, dans 5 d’entre elles, la place de première force politique change de mains. Par ailleurs, il n’y a plus qu’une seule liste qui parvienne à décrocher une majorité absolue en voix. Ce phénomène de recul ou de basculement des positions dominantes n’est que partiellement imputable aux changements intervenus dans la composition des listes locales par rapport à 2012. Le scrutin modifie sensiblement la hiérarchie des principaux partis francophones. Écolo, se présentant quasi toujours avec son allié néerlandophone Groen, voit ses scores s’accroître considérablement, au point de devenir la première formation de la Région bruxelloise en termes de suffrages récoltés. À l’inverse, le PS, le MR, Défi et le CDH enregistrent des résultats en baisse. Le PTB progresse également dans les communes où il se présente. Pour leur part, les « petites listes » n’ont obtenu aucun élu. Quant aux partis néerlandophones, ils n’ont que rarement déposé des listes propres : sauf exceptions, leurs candidats ont figuré sur des listes bilingues, liées à un ou plusieurs partis francophones. Avec la perte de son seul siège par le Vlaams Belang, c’est l’ensemble de l’extrême droite qui disparaît du paysage communal bruxellois.
Ces mouvements ont entraîné des changements au niveau de la composition des majorités communales : rares sont les communes qui ont vu la coalition sortante être reconduite. Par contre, seules 5 communes connaissent un nouveau bourgmestre (Forest, Ganshoren, Ixelles, Koekelberg et Molenbeek-Saint-Jean). Si la proportion de femmes parmi les échevins s’approche de la parité (46,5 %), on ne compte qu’une seule femme bourgmestre.