Dans huit mois, les citoyens des pays membres de l’Union européenne éliront leurs représentants au Parlement européen. Cette échéance s’annonce d’ores et déjà comme l’une des plus délicates depuis 1979. La crise de la zone euro et sa gestion politique par les institutions européennes, la mise en œuvre de la gouvernance économique européenne, l’importance accordée à la réduction des déficits publics, et leurs traductions sur le plan national, ressenties avec plus ou moins de vigueur selon les pays, ont contribué à politiser les débats auprès de la population. Dans de nombreux États membres aidés par la Troïka et soumis à ses conditions, elles ont déjà suscité des vagues de protestation. Une montée des votes contestataires et hostiles à l’UE est ainsi pressentie lors du scrutin de 2014. Pourtant, la Commission européenne et le Parlement européen font preuve d’enthousiasme à l’approche de ces élections. L’enjeu est le nouveau mode de désignation du ou de la futur(e) président(e) de la Commission, en remplacement du Portugais José Manuel Barroso, qui achève son deuxième mandat.
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