La Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique s’apprête à fêter son 120e anniversaire. L’existence et la persistance d’un syndicat libéral restent pourtant des particularités belges peu connues. Pour combler cette lacune, le Courrier hebdomadaire se penche sur l’histoire de la CGSLB après avoir étudié les principales caractéristiques de ses membres dans un précédent numéro.
Le tableau brossé ici permet de suivre l’évolution du syndicalisme libéral de sa naissance à l’époque actuelle. J. Faniel et K. Vandaele analysent la structuration du mouvement syndical libéral et son enracinement dans le paysage socio-politique belge. Ils s’intéressent à ses prises de position et fondements doctrinaux, à sa reconnaissance institutionnelle, à ses rapports avec les partis libéraux, à l’évolution du nombre de ses membres et de ses résultats aux élections sociales. Ils examinent également sa place dans les relations collectives du travail et dans certaines grandes mobilisations sociales, ainsi que son activité et sa reconnaissance au niveau international.
En revenant sur les racines de la CGSLB, les auteurs soulignent l’importance de la pilarisation de la société belge dans l’apparition d’un syndicat se présentant ouvertement comme libéral. Ils montrent également comment cette pilarisation, de même que le développement de la sécurité sociale et l’institutionnalisation de la concertation sociale, ont contribué au maintien et à la croissance dela CGSLB. Certainescaractéristiques historiques du syndicalisme libéral expliquent aussi pourquoi la CGSLB est le syndicat belge le plus centralisé. En s’intéressant à l’histoire de la CGSLB et en l’examinant sur le long terme, J. Faniel et K. Vandaele éclairent une facette rarement abordée du libéralisme.