Le clivage Eglise/Etat a été absent de la très longue crise politique qui a suivi les élections fédérales de juin 2010. On ne peut pas en conclure, pour autant, qu’il aurait disparu, ou qu’il aurait perdu toute portée politique. Pour comprendre son effacement, mais aussi pour mesurer les conséquences, parfois discrètes, qu’il continue d’alimenter, un retour sur le passé s’impose, effectué ici sans esprit partisan.