L’Église catholique n’est pas une démocratie. Les exigences contemporaines de la démocratie sont étrangères à son fonctionnement, bien que certains de ses responsables comme bien de simples fidèles n’y voient pas de contradiction avec son message. En revanche, il y a des liens à faire entre son mode de fonctionnement et la manière dont elle a géré le scandale des abus sexuels commis depuis des décennies par les membres du clergé et des religieux. L’analyse reprend les grandes caractéristiques de l’exercice des pouvoirs dans le « peuple de Dieu » qu’elle prétend être. Et d’abord ce « peuple » a-t-il une souveraineté ? Quels pouvoirs émanent de lui ? Comment est-il représenté ? Les réponses à ces questions impertinentes montrent l’énorme décalage entre l’Église et le monde contemporain et expliquent la manière bien à elle dont l’institution se protège quand elle traverse une crise.