Les résultats des élections fédérales du 13 juin 2010 ont été interprétés comme un tremblement de terre. Cette expression est impropre du point de vue historique du côté francophone : le très haut score du PS, qui lui donne 15 % d’avance sur le MR en Wallonie, n’est pas une première dans l’histoire de ce parti, qui renoue en fait avec la suprématie qu’il a longtemps connue. Il y a par contre une vraie rupture quantitative en Flandre, mais qui ne doit pas masquer la continuité des choix des citoyens en faveur des mêmes tendances politiques depuis 20 ans, et qui doit s’interpréter à la lumière du contexte récent, contexte qui balise aussi les négociations institutionnelles à venir.