Les sondages concernant les intentions de vote ne laissent personne indifférent. Ils ont particulièrement interpellé les médias et les responsables politiques en 2009, à la suite de l’abondance de sondages dans les mois précédant les élections régionales et européennes, et des décalages observés entre les intentions de vote affichées et les votes effectivement émis le 7 juin 2009. L’analyse présentée ici s’efforce de prendre la mesure de ces décalages, et d’expliquer les raisons pour lesquelles il ne faut, ni suspecter les sondages de manipulation, ni leur accorder de valeur prédictive. Quant à leur impact éventuel sur le comportement des électeurs, il s’avère dépendre surtout des stratégies que les partis adoptent à la lumière des sondages.