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Depuis 1993, la Belgique fédérale a mis au point un système tout à fait original de gestion de ses relations internationales, laissant aux entités fédérées une place inconnue ailleurs. C'est à dessein que le mot 'système' est utilisé. Il renvoie, en effet à un 'ensemble de pratiques, de méthodes et d'institutions formant à la fois une construction théorique et une méthode pratique' (1). Or c'est bien d'e cela qu'il s'agit: dans la foulée des compromis politiques de 1991 et 1992, des textes constitutionnels, légaux et des accords de coopération ont construit au fil des années un ensemble coordonné d'institutions et donné naissance à des pratiques, quand ils ne confirmaient pas des 'procédures préexistantes. Il en résulte toute une architecture à la fois diversifiée et harmonisée, dont la clé de voûte est le Comité de concertation gouvernement fédéral - gouvernements fédérés. L'objet de ce numéro du Courrier hebdomadaire du CRISP est le système des relations internationales au sens restreint du terme, excluant ces autres formes de 'projection vers l'étranger' que sont le commerce extérieur et la promotion du tourisme. Sans doute, chaque Etat a-t-il intérêt à concevoir ses relations avec l'étranger de façon globale et coordonnée. Il n'en demeure pas moins que ces deux derniers domaines se différencient des relations internationales proprement dites sous plusieurs angles de vue : ils visent d'autres interlocuteurs tant au plan interne qu'externe