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Droit de vote et nationalité

Courrier hebdomadaire n° 1290,
par X. Mabille, 34 p., 1990

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Référence : CH1290


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Plusieurs propositions de loi furent déposées au cours de la décennie 1971-1980 en vue d'accorder le droit de vote aux étrangers résidant en Belgique. Ces propositions se distinguaient les unes des autres sur divers points, selon qu'elles visaient le droit de vote seul ou les droits de vote et d'éligibilité, ou encore les seuls ressortissants des Etats de la Communauté européenne ou tous les étrangers sans distinction de nationalité. Toutes concernaient les élections locales (et éventuellement supra-locales : fédération de communes et agglomération). Toutes comportaient des conditions de durée de résidence. Ces propositions relayaient une revendication émise par de nombreuses organisations sociales et culturelles, ainsi que par des associations de défense des droits de l'homme et de lutte contre le racisme et la xénophobie. A la fin de la décennie, en 1979, un gouvernement reprend l'intention dans son programme, qui restera lettre morte sur ce point, mais un avis du Conseil d'Etat (non publié à la date où il est rendu) va freiner le processus à partir de 1980, en contestant la conformité des propositions de loi aux dispositions et à l'économie générale de la Constitution. Quelques propositions de loi sont encore (ré) introduites par la suite, mais la publication en 1986 de l'avis rendu par le Conseil d'Etat en 1980 va mettre fin à la présentation de propositions de loi et ouvrir une période où l'initiative parlementaire s'exprimera en la matière sous la forme de propositions de déclaration de révision de la Constitution. Le processus d'élaboration, l'adoption et l'entrée en application de la loi du 20 juin 1984 sur l'acquisition de la nationalité belge ont eu un impact sur l'évolution du débat. Une opinion largement répandue en la matière dans plusieurs partis consistait à considérer simultanément que le droit de vote (comme l'éligibilité) devait demeurer subordonné à la condition de nationalité et qu'il fallait faciliter l'accès à cette dernière. La première décennie a été caractérisée par la présentation de propositions de loi reflétant la position de parlementaires relativement isolés ou de groupes politiques de petite dimension, tandis qu'au cours des dernières années, c'est bien davantage à l'expression de positions de partis comme tels que l'on a assisté, notamment à travers des propositions de déclaration de révision de la Constitution. Enfin, le débat a débordé le cadre politique national pour acquérir une dimension européenne, particulièrement dans les perspectives ouvertes par la proposition de directive du Conseil du 22 juin 1988. Cet élargissement du cadre du débat a coïncidé avec un rétrécissement fréquent de l'enjeu (que l'on avait déjà observé sur le plan national) puisqu'il s'agit alors, dans le cas de la majorité des initiatives et des prises de position, du droit de vote réservé aux ressortissants des Etats membres aux élections municipales dans l'Etat membre de résidence.
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