Le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) et la transparence en matière de comptabilité des partis politiques

Le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) est l’une des principales organisations internationales chargées de lutter contre le phénomène de la corruption. Fondé en 1999, cet organe du Conseil de l’Europe compte aujourd’hui une cinquantaine d’États membres : essentiellement des États européens (dont la Belgique), mais aussi les États-Unis, la Russie et la Turquie.

Méconnu voire inconnu du grand public, le GRECO a pour objectif, selon son statut, d’« améliorer la capacité de ses membres à lutter contre la corruption en veillant à la mise en œuvre des engagements qu’ils ont pris dans ce domaine, par le biais d’un processus dynamique d’évaluation et de pression mutuelles ». Par là, il s’agit de protéger les fondements démocratiques des États (prééminence du droit, stabilité des institutions, droits de l’Homme, progrès économique et social) contre la menace que constitue pour eux la corruption.

Le GRECO procède par une évaluation des législations et pratiques de ses États membres sur diverses thématiques (selon des « cycles d’évaluation », au nombre de cinq à ce jour), puis par la formulation de recommandations concrètes à leur égard et, enfin, par un mécanisme de suivi de la mise en œuvre de ces recommandations. Si la Belgique a relativement fait figure de bonne élève lors des deux premiers cycles d’évaluation, elle peine depuis lors à se conformer aux recommandations du GRECO.

En près de deux décennies d’existence, le GRECO s’est imposé comme un acteur majeur dans son domaine. L’étude de l’évolution des législations nationales relatives à la transparence de la comptabilité des partis politiques à laquelle procède ce Courrier hebdomadaire permet de mesurer l’influence réelle qu’a le GRECO sur ses États membres.

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