B-FAST et l’aide d’urgence à l’étranger

Depuis 2003, la Belgique dispose d’une structure destinée à coordonner les opérations d’aide d’urgence immédiate que le pays mène à l’occasion de catastrophes survenues à l’étranger : B-FAST (Belgian First Aid and Support Team). Grâce à ce système, le gouvernement belge est en mesure d’assurer à tout moment une assistance rapide dans des pays touchés par un désastre d’origine naturelle ou humaine, en particulier lorsque des vies humaines sont en jeu. Concrètement, cette aide belge consiste à envoyer, dans les 12 heures qui suivent la décision d’intervenir, des équipes et du matériel dans les régions sinistrées. Sous l’autorité du ministre des Affaires étrangères, B-FAST coordonne les efforts fournis par les différents départements ministériels fédéraux concernés, dont les services du Premier ministre, les Affaires étrangères, la Défense et l’Intérieur.

Les équipes de B-FAST ont déjà été mobilisées à de nombreuses reprises et en de nombreux points du globe. Traditionnellement, chaque retour de mission s’accompagne d’un concert de louanges, vantant le professionnalisme, les qualités et l’expertise des intervenants. Toutefois, tel n’a pas été le cas au lendemain de la mission belge envoyée au Népal en avril 2015, celle-ci n’ayant pu remplir pleinement ses objectifs. Ce bilan décevant a suscité une vive polémique, tant dans les médias que dans les cénacles politiques, qui a elle-même enclenché la mise en œuvre d’un processus d’audit interne. Ses conclusions devraient faire prochainement l’objet d’un débat parlementaire, qui pourrait aboutir à une restructuration de B-FAST.

Ce Courrier hebdomadaire fait le point sur l’état actuel de ce dossier, après en avoir rappelé les origines. Préalablement, il présente succinctement les grandes lignes de l’organisation actuelle de B-FAST : structures, fonctionnement, coopération internationale (avec l’UE, l’OTAN et l’ONU), etc.

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