Vers un « sanction shift » ?
Réflexions sur la dissuasion pénale

Aux États-Unis, de plus en plus de voix s’élèvent pour réduire le recours à la prison et recentrer les politiques criminelles sur la certitude d’une réaction et d’une sanction plutôt que sur la sévérité des peines. Le 16 juillet 2015, pour la première fois dans l’histoire, un président des États-Unis en exercice a visité une prison. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du lancement d’une politique de refonte du système pénal visant, notamment, à réduire le recours à l’emprisonnement. La dissuasion constitue une question centrale en matière pénale. Elle peut se formuler comme suit : la loi pénale et son application par les cours et les tribunaux dissuadent-elles ceux qui envisagent de commettre des infractions de passer à l’acte et ceux qui ont déjà été sanctionnés pénalement de recommencer ? Le propos n’est pas ici d’aborder cette question sous un angle juridique mais de mobiliser les recherches criminologiques les plus récentes afin de porter un regard sur les politiques pénales conduites en Belgique.

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