Les dynamiques de fusion dans l’enseignement supérieur francophone de 1999 à 2009

L’organisation de l’enseignement supérieur a été profondément transformée en Communauté française au cours des vingt dernières années, tant en ce qui concerne les universités que les institutions non universitaires (hautes écoles, écoles supérieures des arts, instituts supérieurs d’architecture et établissements d’enseignement supérieur de promotion sociale). Une dynamique de rapprochement des institutions a d’abord été enclenchée, suivie de l’intégration des diverses formes d’enseignement supérieur. Le point d’orgue actuel de ce mouvement est le décret du 7 novembre 2013 (dit décret Paysage ou décret Marcourt), qui réorganise le paysage de l’enseignement supérieur en privilégiant une logique de proximité géographique. Cette vaste transformation de l’enseignement supérieur est retracée et analysée en quatre livraisons du Courrier hebdomadaire.

Ce premier tome est consacré aux dynamiques de fusion qui ont abouti entre 1999 et 2009. Cette période a été marquée par une volonté politique renouvelée de voir toutes les institutions de l’enseignement supérieur, universitaire comme non universitaire, être intégrées à terme dans un seul ensemble. Ainsi, sous la législature 1999-2004, le décret Bologne a amorcé une dynamique de collaboration accrue entre les universités, en mettant en place trois académies et en encourageant les fusions au sein de celles-ci par l’octroi d’avantages financiers. De même, au cours de la législature 2004-2009, plusieurs décrets ont visé à faire collaborer les différentes composantes de l’enseignement supérieur. Dans ce cadre, diverses fusions ont été opérées : intégration de la FUL, d’HEC-Liège et de la FUSAGx à l’ULg, naissance de l’UMons par regroupement de l’UMH et de la FPMs, incorporation des différents instituts supérieurs d’architecture (Saint-Luc, La Cambre, Victor Horta, etc.) aux universités, etc.

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