Changement climatique et familles politiques en Europe

Aux États-Unis, la question du changement climatique fait l’objet d’une polarisation politique tranchée. D’un côté, les républicains mettent en doute l’existence de ce phénomène physique (et a fortiori son origine humaine) et sont hostiles à toute mesure politique visant à le contrer. De l’autre, les démocrates reconnaissent la réalité du réchauffement climatique, l’estiment inquiétant et considèrent qu’il doit être combattu par des actions politiques.

Qu’en est-il en Europe ? Certes, le climato-scepticisme au sens strict représente une position très minoritaire parmi les formations politiques européennes. Mais de nombreux partis se montrent très réservés quant à l’importance du changement climatique en cours et s’opposent aux politiques climatiques nationales et européennes (notamment, au nom de la défense de la croissance économique). Ce type de discours se retrouve-t-il dans l’ensemble des familles politiques d’Europe ou est-il l’apanage de certaines d’entre elles ?

Pour répondre à cette question, les auteurs de ce Courrier hebdomadaire analysent les programmes électoraux élaborés par une cinquantaine de partis en vue du scrutin européen de mai 2014. Ces formations politiques sont examinées en trois temps : les principaux partis de Belgique, les partis des quatre pays comptant le plus grand nombre d’eurodéputés (Allemagne, France, Italie et Royaume-Uni), et les partis des familles conservatrice, populiste et d’extrême droite représentés au Parlement européen.

L’étude révèle que, même si elle est moins nette qu’aux États-Unis, il existe également une polarisation politique en Europe autour de la question du changement climatique.

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