La recomposition du paysage bancaire belge depuis 2008

Depuis 2008, le secteur bancaire belge connaît de profonds bouleversements, dus notamment aux effets de la crise financière et économique. Tour à tour, sont remis en question les grands groupes binationaux (essentiellement franco-belges et belgo-néerlandais), le modèle de la bancassurance, le secteur public du crédit et le secteur coopératif. Les principaux acteurs bancaires opèrent d’importantes réformes, tandis que les organismes de contrôle sont restructurés et qu’une nouvelle répartition des attributions est opérée entre la Banque nationale et l’Autorité des services et marchés financiers. Cette évolution est marquée par les caractéristiques propres du marché belge : importance de l’épargne de la population, poids des banques dans l’économie, développement de services innovants…

Le sauvetage des banques par l’Autorité fédérale, les régions et les communes entraîne le creusement de la dette publique du pays et la mise en place de mesures d’austérité drastiques pour se conformer au cadre imposé aux États membres de la zone euro. À ce contexte, s’ajoute une situation institutionnelle qui place les pouvoirs publics belges en position de faiblesse par rapport à leurs homologues des pays voisins, devenus actionnaires des principaux groupes bancaires présents en Belgique.

Le présent Courrier hebdomadaire passe en revue l’évolution récente de l’ensemble des groupes bancaires actifs sur le marché belge, en réservant une attention particulière aux plus grands d’entre eux : BNP Paribas Fortis, Dexia, KBC et ING. Analysant les nouveaux traits du secteur, il étudie leurs conséquences pour les pouvoirs publics.

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