Le fonctionnement de l’Église catholique dans un contexte de crise

L’Église de Belgique vient de traverser une crise sans précédent, marquée à la fois par les craintes que suscite la personnalité du nouvel archevêque, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église, et par le scandale des abus sexuels au sein du clergé. Il a paru utile de faire le point dans le Courrier hebdomadaire sur ces événements, et, plus généralement, sur une institution qui a profondément marqué l’histoire du pays.
Les auteurs reviennent d’abord sur les circonstances de la nomination du nouvel archevêque, ainsi que sur les épisodes du récent scandale jusqu’aux conclusions de la commission parlementaire spéciale mise sur pied à cette occasion.
Ils analysent ensuite les structures de l’Église de Belgique. Ils décrivent l’organisation des diocèses et le rôle des évêques, puis le niveau interdiocésain, révélant une « surinstitutionnalisation » peu connue du grand public et des fidèles eux-mêmes. Ils évoquent également la vie des paroisses et les modalités de leur regroupement en unités pastorales. Ils rappellent le mode de financement public de l’Église catholique et les chiffres les plus récents sur la pratique religieuse. Ces données sont complétées par un tableau des nombreux mouvements d’action catholique, de spiritualité, d’engagement social, etc., auxquels participent des fidèles.
La conclusion s’interroge sur la forme que prend le déclin du catholicisme sociologique en Belgique. Un clivage semble se former au sujet de la place de l’Église dans la société entre deux tendances, l’une restant nostalgique du passé, l’autre accompagnant de façon positive mais critique les évolutions de la société.

Les commentaires sont fermés.